Histoire

Au départ, cette place était occupée par un transformateur électrique envahi d'herbes sauvages et de déchets. C'était aussi le lieu de rendez-vous des sacrifices -En Afrique et particulièrement en CÔTE D'IVOIRE, les objets de sacrifice de lancements de mauvais sors ou de malédictions à autrui, de guérison et de bonheur sont jetés aux carrefours -, le fief des agresseurs; un lieu dangereux et puant.
C'était déshonorable pour ce peuple aimé de tous, d'assister aux passages à ce carrefour insalubre de tous ces honorables touristes et étrangers qui viennent de divers horizons du monde entier avec comme seul but visiter ou habiter ce beau pays.
L'idée est née dans premier temps du dernier séminaire organisé par les Maires à Yamoussoukro dont le thème était"l'aménagement du territoire et le développement" et dans un deuxième temps, de la symbolisation de la tradition du peuple ivoirien: "l'hospitalité", visée par le Maire d'Abidjan.
Dans cette optique, monsieur le Maire fit organiser un concours national des arts plastiques dont le thème serait "la symbolisation de l'hospitalité en CÔTE D'IVOIRE" sans toute fois notifier à quiconque que l'œuvre lauréate serait destinée à l'aménagement du carrefour de l'aéroport.
Parmi plusieurs belles œuvres concurrentes, une seule a tiré l'attention du jury; celle d'un Professeur des Arts Plastiques à BOUAKE , M. Koffi DONKOR.
Alors l'artiste baptisa son œuvre "ATTOUR".
"AKWABA" au lieu de "ATTOUR"? - Deux expressions du groupe AKAN-
Tout simplement parce que "ATTOUR" s'emploie réciproquement, elle exprime la joie des deux parties qui se retrouvent, l'hôte et celui qui reçoit se disent "ATTOUR" en faisant l'accolade. Or le Maire dans son projet, voulait que le peuple ivoirien souhaite "BONNE ARRIVEE" et demande les nouvelles à l'étranger. Donc il fallait trouver une expression adéquate. Mais sans longtemps réfléchir, car le groupe akan en particulier les Agnis et les Baoulés ont une deuxième expression connue de tous les ivoiriens et bien adaptée; "AKWABA". En effet AKWABA est unidirectionnelle et adresse de ce fait à l'étranger d'abord avant de lui demander ses nouvelles.
Après le choix de l'œuvre lauréate, qui avait parcouru toute la presse ivoirienne, M. Martial BOGUIFO, architecte paysagiste à la ville d'Abidjan, à qui le projet du monument avait été soumis pris aussitôt contact avec M. DONKOR pour l'organisation de la tâche qui les attendait.

"ET SI ON EN PARLAIT": Tradition
Nombreux sont ceux qui cherchent à savoir les raisons d'une telle harmonie entre 61 ethnies d'une part, et d'autre part entre ce bloc solide formé par ces 61 ethnies et toutes les autres communautés(race, ethnie, religion, ...) du monde entier, dans ce pays. Ce que nous pouvons vous rappeler maintenant, c'est qu'il suffit de connaître les paroles de l'hymne nationale et on trouve une réponse. Ainsi donc le nouveau né ivoirien grandit avec ce concept: "Terre d'espérance, pays de l'hospitalité" ainsi clame l'hymne national, "L'Abidjanaise". Au delà d'une simple hospitalité de convenance, les hôtes apprécient l'environnement familial qui est la source de l'ouverture de l'ivoirien aux autres. L'ivoirien sait qu'il est débiteur de l'association humaine qu'il a trouvé autour de lui à sa naissance, des parents, de la famille, des amis, qui l'ont guidé et l'ont initié à la vie, d'où un culte des ancêtres très dévoué et un profond respect du passé. La tradition ivoirienne a ses raisons que la raison ne connaît pas, pourrait on dire lorsque l'on entend certains récits mystiques, truffés d'éléments surnaturels.

Au fait c'était quand l'inauguration de la statue ?