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L'idée de la cartographie
UNE INTRODUCTION AU TRAVAIL DE REDACTIVA

mercredi 6 août 2003, par Elodie Raux


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L'apparition de la ville globale s'accompagne d'un brouillage des repères identitaires et spatio-temporels. L'individu n'est plus capable de se représenter les limites de l'espace urbain, de s'en construire un plan mental. F. Jameson, post-moderniste, explique que les citoyens sont écrasés entre l'échelle territoriale locale et l'échelle territoriale globale, et n'ont donc plus de points de repères. Ce phénomène est accentué par l'accélération et l'amplification des flux d'humains, de communications, de capitaux, etc. Le constat est donc celui d'un état de désorientation généralisée. On peut faire les mèmes observations que celles faites au niveau de l'espace de la ville, concernant l'espace d'internet. Le cyberespace est en effet un espace complexe où lorsque l'on recherche une information, on est à peu près sûr de ne pas accéder aux ressources dont on a besoin.

Sur ces deux espaces se développent des sociabilités. Au niveau de la ville, se développent des sociabilités locales définis par les espaces physiques fréquentés par l'individu (lieu de travail, lieu de résidence, etc.)· A travers l'usage des TICs se développent des sociabilités virtuelles dont l'intérêt est de dépasser les frontières spaciales et temporelles. Ainsi en dépassant ces limites, les NTICs offre un réservoir de sociabilités virtuelles à même de complémenter les sociabilités locales permettant aux individus de mettre à niveau leurs capitaux social et culturel, et donc peut-être économique. Cependant, les sociabilités virtuelles ne peuvent pas remplacer les sociabilités locales, elles ne font que les compléter.

En partant de cet état de fait de désorientation généralisée, on s'est interrogé sur les modalités d'absorption et de déposition de l'information sur ces deux espaces. Cette question se pose à la fois sur l'utilisation de l'espace urbain dans la vie quotidienne mais aussi sur l'usage des TICs. Le postulat a été que pour tout travail dont l'objet est de mettre en relation les sociabilités locales et virtuelles d'un groupe à un moment donné, devra se poser la question de la cartographie. La cartographie au sens que chacun reparte de ce genre d'atelier ou de formation, avec un plan mental qui lui est personnel, c'est-à-dire qu'il a reconstitué un plan de son quartier avec des choses qui lui sont propres et qui peuvent lui servir à lui. Donc finalement, la cartographie est une boussole personnelle pour utiliser au mieux les deux types de sociabilités.

Pour cela, il y a donc plusieurs exercices, celui de la géopoétique, c'est purement individuel, c'est le processus d'auto-formation de l'individu, qui devra fournir le matériau à une base de données ; et puis après c'est la mise en place d'outils techniques qui aident à allier les deux sociabilités. Donc on a une base de données en ligne à usage communautaire qui fonctionne avec des plans du quartier où les personnes peuvent rentrer des fragments multimédia, audio, vidéo, son, texte. Ils mettent le jour et le lieu, le titre et la date, et ils peuvent insérer ce registre dans un point du plan du quartier, si dans leur tête ces documents sont rattachés à un lieu précis. Pour indexer ces données, on s'appuie sur la catégorie espace-temps, en demandant aux gens de toujours donner le lieu et l'heure où ont été recueillis ces documents multimédias. mais on ne demande pas aux gens de conceptualiser le registre dans lequel pourraient être classés les documents qui sont produits. C'est là qu'intervient un programmateur qui aide à la conceptualisation de ces données par thèmes afin de les rendre visibles et utiles pour l'ensemble de la communauté, en permettant de faire des regroupements tant au niveau de l'espace concerné que du thème. Par exemple, regrouper un film sur une fête de quartier, avec une école d'art de la rue. il reste tout une phase du travail importante c'est donc celle de la classification dans la base de données pour la rendre accessible par tous.

Ce qui est important pour c'est de développer une appropriation des TICs par le groupe, mais cela n'exclue pas des niveaux d'appropriation individuelle différents. C'est pour cela qu'on prévoit des phases de travail collectif, comme la ballade en groupe dans des espaces collectifs à l'origine de tout travail, mais aussi des phases de travail individuel, pour que l'individu puisse aussi produire et piocher des ressources correspondant à son intérêt personnel. Quand on parle d'approche collective ce n'est pas non plus une accumulation de données individuelles, mais plutôt une mise en commun et en relation de ces données pour qu'une réponse soit donnée tant aux besoins individuels que collectifs.

Pour avoir accès au guide didactique RedActiva en francais : http://redactiva.dominohosting.biz/guiafr/index.html



Elodie Raux







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