ARCHIVES FRAGMENTS DU MONDE : LE RÉSEAU L'ESPACE DE COOPERATION UNIVERSITE D'ETE 2004
2003 Séminaire Euro-méditerrannéen "Internet et insertion des jeunes" UNIVERSITE D'ETE 2003 UIE 2002 : LES INEDITS DES ATELIERS  







L'Atlas comme outil de formation à la publication de contenus multimédia
PROPOSITION DE TRAVAIL

mercredi 21 mai 2003, par Frédéric Sultan, liste de discussion


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Ce document est soumis aux membres du réseau dans le but de :
-  préparer un atelier sur ce projet à tenir dans le cadre de la rencontre de Drummondville (juillet 2003).
-  organiser un groupe de travail en vue de sa réalisation
-  rechercher des alliances avec des projets compatibles et/ou « amis »
-  rechercher des financements qui permettront sa réalisation

La discussion est ouverte…

Fragments du monde est un réseau d'associations de jeunesse et de jeunes fondé dans le but de regrouper des personnes qui s'engagent dans une démarche active pour favoriser l'expression des jeunes et leur appropriation des outils de communication. Depuis le début de l'année 2000, le travail du réseau s'est structuré autour de rencontres internationales qui sont à chaque fois l'occasion de faire l'expérience de la production collective de contenus multimédias multiculturels. Après une phase de définition du réseau et d'instauration d'une confiance réciproque, est arrivé le temps de relever les défis inscrits dans la charte du réseau. L'un d'entre eux consiste à faire de l'Atlas fragments du monde un véritable support de formation et d'appropriation des TIC.

Il s'agit de proposer un outil de formation à la production collective de contenus multimédia construit autour de l'expérience de l'Atlas et de la dynamique de réseau comme moyen de partage des compétences et d'échange de savoirs. Ce dispositif prend la forme d'un guide pédagogique accompagné de logiciels permettant de rendre un groupe autonome dans un projet de publication numérique. Un tel outil pédagogique facilite l'appropriation des éléments de base d'une culture des techniques d'information et de communication et de participation en réseau. Il est conçu à partir de l'expérience collective des membres du réseau fragments du monde. Il utilise la production d'une contribution destinée à l'Atlas fragments du monde comme une expérimentation, un exercice de style, qui guide le groupe dans son travail et peut s'adapter à d'autres initiatives.

Cet outil est destiné à satisfaire les besoins des associations de jeunesse en qualifiant les acteurs et par là même à structurer un potentiel de formation adaptée au secteur associatif ou communautaire et scolaire. Cette démarche s'inscrit dans un chantier plus vaste mobiliser les outils numériques dans le cadre des missions d'insertions des personnes en difficultés et de développement des territoires portées par professionnels et bénévoles des associations et par leurs publics.

 

L'Atlas fragments du monde


L'Atlas fragments du monde est une publication numérique réalisée à partir de la contribution de groupes locaux originaires de pays francophones. Ces groupes, en général sont formés de 3 à 8 jeunes âgés de 15 à 30 ans. Ils ont été composés par les associations engagées dans ce programme de coopération. Ils correspondent soit à des formats d'équipes porteuses de projet préexistantes au sein des associations soit à des groupes qui se formeront spécialement en regroupant des jeunes isolés. Tous sont engagés ou volontaires pour s'engager dans une démarche d'appropriation des TIC.

Chaque contribution présente une place publique [1] de l'environnement du groupe, des témoignages sur un sujet, une question, qui le mobilise et le récit d'une histoire imaginaire pour se donner des perspectives sur le sujet. Chaque contribution se présente sous la forme d'un site web. L'atlas est composé à ce jour d'une cinquantaine de contributions. Celles-ci ont été réalisées en code html.

L'Atlas s'est développé dans le contexte d'un projet à caractère expérimental sur le plan des techniques à mobiliser aussi bien que, sur celui de l'organisation collective des groupes autour de la production de contenus, et de la conduite d'un tel dispositif par un ensemble d'associations en coopération. Cette démarche a permis d'affiner progressivement le projet le cahier des charges à évolué dans le sens de l'allègement des contraintes techniques pour faciliter la participation de groupes moins expérimentés. En 2000 et 2001, une solution proposait aux groupes de se concentrer sur la réalisation des contenus en confiant à une équipe technique reliée à la coordination la charge de l 'enregistrement et de la mise en ligne des contenus. Aujourd'hui, dans un contexte technique différent (émergence des logiciels de co-publication, simplification du fonctionnement des serveurs, …), il est possible de proposer des solutions qui permettront aux groupes les moins expérimentés d'intégrer cette dimension progressivement dans leur projet de production. Dans ce sens, nous gagnerons à distinguer les apprentissages techniques reliés à la maîtrise de la publication et à la création des contenus multimédia.

D'autre part, cette démarche est collective. Les associations francophones préoccupées de favoriser l'appropriation des technologies de l'information de la communication par les jeunes, ont modelé cette publication numérique au cours des années 2000 à 2002. L'expérience tire une grande part de son intérêt de leur engagement à se donner des outils d'expression et de création multimédia.

 

Qu'est ce que l'appropriation et la formation à la culture de réseau et aux technologies de l'information dans le contexte de fragments du monde ?


C'est d'abord, permettre aux jeunes et aux membres des groupes locaux d'accéder à une éducation aux médias et à une formation aux outils de communication répondant aux besoins de la vie quotidienne. Cela nécessite d'acquérir une maîtrise de base des technologies de l'information et, des modes de communication et de participation en réseau. La maîtrise des outils basiques comme le courrier électronique, les listes de discussion, les forums, les sites de co-publication, de délibération, de traduction, … devrait s'accompagner d'une prise de conscience des enjeux liés aux TIC. Ces compétences permettent de développer la capacité à rechercher une information, à entrer en contact avec un interlocuteur, à produire une information, à la publier et à travailler en coopération et en réseau.

À travers la réalisation d'une contribution à l'Atlas fragments du monde, on s'intéresse en particulier à la problématique de la publication de contenus multimédia. En 2000, celle-ci représentait probablement l'un des enjeux les plus évidents dans le secteur de l'éducation informelle. Il n'est donc pas étonnant que le réseau FdM se soit construit autour de sa mise en pratique. Les membres de fragments du monde se sont ainsi constitué une expérience collective à la base de la confiance qui les relie, une culture commune de réflexion et de travail. Ils ont rejoint en cela d'autres groupes actifs dans ce domaine, comme les web-trotteurs des quartiers (initial), Parlenet, les média-camps (Alteschule). C'est à partir de cette expérience que nous pouvons modéliser des méthodes et des outils pédagogiques. Ceux-ci pourront être transmises à d'autres associations qui souhaitent elles aussi utiliser les technologies de l'information et de la communication dans le cadre d'un projet éducatif et culturel.

Cette problématique allie deux dimensions qui concernent la forme, quels outils pour quelles possibilités et résultats, et le fond, quel est l'objectif qui sous-tend cette publication ? Si on peut définir une boîte à outils de base de l'appropriation des TIC à partir d'éléments tels que courrier électronique, listes de discussion, sites internet au format web, moteur de recherche, logiciels de création … il s'agit pour nous de proposer également les moyens d'accompagner le processus de publication (production / diffusion) de contenus multimédia en rapport avec un projet de l'association ou du groupe. Dans ce sens, notre démarche consiste à élaborer des dispositifs de coopération [2] autour de la publication de contenus numériques. Ces dispositifs procèdent autant des outils, des techniques que des méthodes, des savoir-faire et de la créativité de chacun. Ils s'appuient sur les nécessités et les objectifs des participants et la logique des projets collectifs des organisations locales.

Elles sont mises en œuvre dans le cadre de projets de publication multimédia à visées éducatives aussi bien que de développement local. Certaines de ces publications visent à donner à connaître le point de vue de leurs rédacteurs/créateurs sur leur environnement direct (local) et leur représentation des sujets " globaux ". Elles n'appellent pas forcément un retour, n'amorcent pas forcément un dialogue, c'est la somme des points de vue qui se structure comme un reflet de la diversité culturelle. D'autres publications, elles, visent directement, soit un partage de connaissances qui demandent à être alimenté à travers un dialogue, un débat, soit un transfert de connaissances, dont les motivations sous-jacentes sont diverses, trouver des ressources, des solutions à des problématiques locales-globales.

 

Quel outil de formation à la production et à la publication de contenus multimédia le réseau fragments du monde doit-il proposé avec l'Atlas ?


La production des contenus numériques La production des contenus passe par la maîtrise des outils de création numérique écrit, son et image. À minima, il s'agit de fournir des outils choisit parmi les bibliothèques du libre, avec leurs modes d'emploi et des guides d'installation ainsi que des liens avec des groupes d'utilisateurs de ces techniques. L'expérience des membres de fragments du monde, celle des web-trotteurs des quartiers nous permettent de constituer une première liste opérationnelle.

Pour la formation méthodologique, outre le premier guide installé sur le site web de fragments du monde en 2000 (actuellement non accessible en ligne), l'expérience des web-trotteurs des quartiers pourrait être mise à profit pour une écriture journalistique multimédia. Il est aussi possible de se rapprocher de projets comme Ecrits Publics (I3C, Anne Dhoquois et Michel Briand) et Parlenet qui visent à faire connaître des outils de formation à l'écriture de texte sur internet. Dans un deuxième temps, d'autres membres du réseau FdM peuvent être sollicités pour compléter judicieusement l'expertise nécessaire.

Sur le plan de la créativité, on gagnera à travailler dans une logique pédagogique d'atelier d'écriture et de création, c'est-à-dire, en proposant un cadre facilitant basé sur le cahier des charges de l'Atlas pour jouer avec des éléments numériques (son, texte, image fixe et animée). Cette démarche pourrait rencontrer les nombreuses expériences de production numérique existantes.

La publication de contenus multimédia Différentes approches sont possibles pour faciliter la maîtrise des techniques de publication numérique. Dans un premier temps, on pourra en retenir deux qui correspondent à l'expérience du réseau :

La publication de contenu sans aucune maîtrise technique de l'outil de publication.
En 2000, dans le cadre du premier concours FdM, nous avions proposé, des pages html type pour les groupes qui ne pouvaient les réaliser par eux-mêmes. Depuis, nous avons fait l'expérience de l'usage de SPIP (système de publication pour l'internet) pour produire et mettre en ligne un contenu numérique sans avoir la maîtrise du code (voir les pages web de l'université d'été FdM 2002). Cette expérience montre l'intérêt de son utilisation dans la démarche qui nous occupe sans toutefois perdre de vue la nécessité d'un accompagnement sous forme de guide et d'animation avec présence d'un intervenant. D'autres innovations de ce type pourront à terme rejoindre ce premier élément d'une panoplie d'outils de publication collective.

La publication de contenus avec maîtrise technique de l'outil de publication.
C'est la création non seulement du contenu, mais aussi du support. Celle-ci peut faire appel à l'usage de logiciels de publication avec une intervention sur les squelettes ou bien être basé sur l'écriture du code informatique, la création de pages web en code (en général html) lisible par le navigateur web.

Ces deux dernières options impliquent de développer des compétences dans le domaine de l'édition la maîtrise des techniques de création de site web, l'écriture de code et de leur installation sur un serveur de type Apache soit local soit distant et sur cd-rom. Dans cette hypothèse, nous disposons d'une expérience qui sera renforcée lors des prochaines rencontres prévues au cours de l'année 2003.

 

Quels dispositif et méthode de formation proposer ?


Le dispositif proposé est une formation à la production d'une contribution pour l'Atlas fragments du monde. Ce projet est proposé comme modèle structurant. La réalisation d'une contribution à l'Atlas fragments du monde consiste à présenter sous forme de site web une place publique qui situe l'action, des témoignages sur le sujet qui mobilise les participants et le récit imaginaire des perspectives d'avenir. Le cahier des charges de l'Atlas permet à chaque groupe de travailler librement sur les sujets choisis par les participants. Il les invite à partager ces sujets avec les autres équipes de publication. Cet échange permet de replacer chaque expérience locale dans une perspective plus large et multiple (globale). Cette démarche se veut être une dynamique d'échange interculturel.

Le dispositif de formation s'adresse à un groupe accompagné par un tuteur (éducateur, animateur, enseignant, …). Cet accompagnement peut être pédagogique et/ou technique. Notre projet vise à permettre au groupe de réaliser sa contribution à l'Atlas de manière autonome ou bien avec différents degrés d'accompagnement par un animateur multimédia membre ou non du réseau fragments du monde.

Les ressources techniques proposées sont

-  Une proposition structurante : la publication de l'Atlas fragments du Monde comme démarche de base pour développer et accompagner l'expertise de chaque groupe d'internautes rejoignant le projet.

-  Des solutions matérielles et des logiciels accompagnées de guides ou fiches techniques (sous la forme d'un cd-rom et d'un site Internet) qui permettent aux tuteurs de rencontrer leurs objectifs éducatifs en progressant en douceur dans la maîtrise des technologies numériques.

-  Les ressources méthodologiques et pédagogiques pour la réalisation d'un projet de publication multimédia destiné à un plus grand nombre.

-  Un site web, support de la publication collective. La possibilité d'une interrogation à distance du webmaster.
Ces ressources se présentent sous la forme d'un cd-rom et d'un site Internet qui regroupent les outils, les logiciels et une bibliothèque de documents, fiches d'expériences et guides pratiques.

 

Pourquoi une démarche de projet pour engager une démarche de formation ?


Cette démarche pédagogique s'inscrit dans la culture des organisations d'éducation non formelle. C'est une pratique qui semble adaptée à la réalité quotidienne de ces organisations. L'expression, l'écriture (pas seulement textuelle) et le travail sur son territoire sont des leviers pour favoriser l'insertion des personnes en difficulté. Ce même travail sur le territoire constitue l'une des manières de rencontrer les organisations engagées dans une dynamique de transformation sociale notamment dans les pays du sud. Dans notre cas, proposer de travailler sur la contribution à l'Atlas est structurant pour le groupe qui découvre la création multimédia partagée par des jeunes venant de tout les horizons.

À partir de cette approche, notre tâche consiste à identifier les outils, établir ou adapter les référentiels de formation. Ce travail s'appuie aussi sur celui réalisé par les autres communautés d'utilisateurs de ces outils. Cette démarche a l'ambition de regrouper pour partie ces ressources dans un guide ou kit pédagogique adapté à un projet modélisant la publication d'une contribution de l'Atlas fragments du monde.

La présentation des réalisations dans une même publication l'atlas fragments du monde favorise la mise en relation des utilisateurs de ce dispositif. Cela permet d'installer un système d'échange d'expérience sur le dispositif de formation lui-même, cette manière d'opérer se rapproche de ce que mettent en pratique les communautés de concepteurs/utilisateurs de logiciels libres et de démultiplier, par l'émulation, les formes/supports de créativité des groupes par effet de contamination positive. L'objectif sera de systématiser une " validation par l'usage " de ces outils par les utilisateurs, chevronnés et profanes, et de constituer une banque de données permettant la création de processus de transfert graduel de connaissances concernant la maîtrise technique de ces outils.

Si la version 1 de la formation se doit d'être modeste, elle sera progressivement améliorée en fonction des besoins identifiés, et de l'accumulation de l'expérience soumises par la communauté d'utilisateurs. Ce fonctionnement est calqué sur celui des communautés de développement de logiciels informatiques. Il permet l'intégration de tous ceux qui souhaiteront participer (et tirer des bénéfices) de cette démarche. Aussi, les outils de formation conçus dans ce cadre seront placés sous une licence libre qui requiert de faire référence aux auteurs du projet. Chacun pourra en assurer la diffusion dans ses propres réseaux et sur son territoire. Ainsi chaque association qui le souhaite pourra développer des programmes d'accompagnement de cet outil et participer à l'amélioration du dispositif.

 

Agenda


Les principales étapes permettant la réalisation de ce projet sont d'ores et déjà inscrites dans notre agenda. Trois étapes nous permettent de réaliser une première version de cet outil de formation

-  Le séminaire du réseau Fragments du Monde qui se déroulera du 7 au 17 juillet 2003 à Drummondville au Québec.

-  Le séminaire " Internet et insertion des jeunes en Euro-Méditerranée " qui se déroulera à Marseille du 1er au 5 octobre 2003.

-  Le Forum Social Européen, occasion d'organiser la production d'un numéro spécial de l'Atlas fragments du monde et un test de l'outils élaboré.
Ce projet s'appuiera sur l'organisation de rencontres de production de contenus collectifs mis en place par les associations et le monde scolaire qui associeront un temps de formalisation des outils et des démarches pédagogiques à la production des contenus multimédia. De plus, ces outils de formation pourront être développé sur une plate-forme de formation en ligne associée au projet.

Parce que la conception des outils de formation doit être parti intégrante de la démarche de formation, les associations doivent élaborer leurs propres outils. Comme les compagnons bâtisseurs d'autrefois, les éducateurs, accompagnateurs et tuteurs d'aujourd'hui doivent pouvoir participer à l'élaboration des outils dont ils font usage. Ce travail sera le fruit de l'expérience personnelle accumulée au sein de la communauté des organisations locales qui travaillent avec les publics en insertion.

Article écrit avec les contributions d'Alex Hache (RedActiva) et de Catherine Lestre De Rey (APSV.) Merci à elles deux.

15 mai 2003.


[1] Il faut entendre par « place publique », un lieu de l'espace publique qui est ou pourrait être partagé par les habitants dans la ville, du village. De tels espaces peuvent être occupés temporairement ou appropriés par les différents groupes sociaux. La lecture de cette occupation est révélatrice des relations sociales et culturelles au sein de la population. Le lieu choisi par le groupe aura une valeur symbolique ou stratégique dans les démarches engagées par l'association ou le groupe pour l'appropriation de son territoire.

[2] A terme, de tels dispositifs, formalisés, étalonnés, pourront se prévaloir de la dénomination de technologies de coopération.



Frédéric Sultan
VECAM

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