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Eliézer Dinga,plasticien… de père en fils

lundi 29 juillet 2002, par Luc Aimé Dansou


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Si l'Université internationale d'été 2002 a pu présenter des sculptures de bronze, c'est grâce à Eliézer J. Dinga. Plasticien congolais qui a eu l'intelligence …à tout hasard… de mettre dans ses bagages un échantillon de ses productions. Grand de taille et voix grave. Quelques cheveux grisonnants résistant encore à sa calvitie avancée, coupés à ras. La bouche encerclée par une couronne de poils dessinée par la barbichette et la moustache légère. Eliézer Dinga est Congolais. Congolais de Congo brazzaville. Sa passion ? Les arts plastiques. Sa profession ? Peintre -sculpteur.
Tel père , tel fils ; pourrait-on dire de cet artiste. Le virus de l'art lui a été transmis par son père, lui-même ancien élève de Pierre Lote. Fondateur de l'Ecole de peinture de Poto-Poto (Congo) Monsieur Dinga,le père , aujourd'hui encore, peint quelque part au Congo…malgré son âge avancé. "C'est un travail pour lequel on ne prend pas de retraite." explique Eliézer que nous avons rencontré en France à la faveur de l'Université internationale d'été. Ici ,Eliézer est venu avec un échantillon de ses œuvres. Trois sculptures en bronze. "Je ne suis pas venu pour une expo,mais je voulais juste profiter de ce voyage en France pour montrer ce que je sais faire",nous a confié l'artiste dont les œuvres sont exposées dans le hall du congrès de l'Injep en même temps que celles du plasticien béninois Charly d'Almeida .
Mais Eliézer ne fait pas que de la sculpture.Il peint également sur toiles. Il ne pouvait en être autrement pour cet ancien élève de l'Académie des beaux arts de Kinshassa qui n'a pas appris que la sculpture. L'homme a dejà présenté ses œuvres en Allemagne,au Togo,en Côte d'Ivoire et au Bénin. Après 9ans de formation, Eliezer totalise aujourd'hui,15ans de pratique dans les arts plastiques.Et il ne s'en vante pas .Plutôt humble et toujours en quête d'opportunité d'échanges avec les autres, Eliézer veut aujourd'hui aller à la conquête du monde. Multiplier ses expo en Afrique, en Europe , Aux Etats-Unis etc., participer à des ateliers ,et améliorer ses techniques artistiques.
Selon lui,l'art africain se porte bien "surtout que, depuis quelques années, les artistes du continent ont conmmencé à travailler en se présentant sous leur propre identité. "A une certaine époque,l'occident influençait le travail des artistes africains devenus selon Eliézer "des gens qui ne travaillaient que sur commande.Ils étaient orientés dans la création". Cela diminuait la valeur des œuvres, constate
-  t-il. Quand il lui arrive aujourd'hui de comparer son travail à celui de son père, Eliézer trouve que son père fait "du bon travail ,mais que c'est la vieille école." Il affirme diriger un atelier où il forme de jeunes sculpteurs et peintres. Il fait l'impasse sur sa situation matrimoniale.
Il ne connaît pas de métier plus beau que celui qu'il fait ."C'est formidable l'art !… vraiment formidables ! les arts plastiques !"dit -il, visiblement convaincu.Notre artiste vit-il. de son art ?"Oui,je peux dire que je vis de mon art parce que je ne fais que ça" .Alors ,mais, vit-il bien ?Est-il heureux ? Voilà des questions philosophiques …Une autre histoire.


Luc Aimé Dansou







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