" J'AI UN RÊVE "
( " I still have a dream… " )
( Fin du sermon de Noël 1967 de Martin Luther King, lu à l'église baptiste d'Ebenezer à Atlanta aux Etats-Unis, pour la défense du droit à l'intégration raciale des Noirs, trois mois avant de mourir assassiné.)
Je rêve encore, parce que comme tu sais, tu ne peux pas renoncer à vivre. Si tu perds l'espérance, d'une certaine manière, tu perds la force qui soutient le mouvement de l'existence, tu abandonnes ton courage et tout ce dont tu as besoin pour aller de l'avant malgré les difficultés que tu peux avoir. C'est pour cela, qu'aujourd'hui, j'ai encore un rêve.
Je fais le rêve que les hommes, un jour, se lèveront et comprendront qu'ils sont faits pour vivre ensemble comme des frères.
Je fais le rêve que, un jour, chaque Noir de ce pays, chaque homme de couleur dans le monde entier sera jugé sur sa valeur personnelle plutôt que sur la couleur de sa peau. Chaque homme respectera la dignité et la valeur de la personne humaine. Un jour la justice jaillira comme l'eau et l'honnêteté triomphera comme une forte rafale. Je fais le rêve que, un jour, des personnes justes, charitables et guidées par leur Dieu pourront être élues dans les administrations de l'État.
Je fais le rêve que, un jour, la guerre prendra fin, que les hommes transformeront leurs épées en socs de charrue et leurs lances en ébranchoirs, que les nations ne s'élèveront plus les unes contre les autres et qu'elles n'envisageront plus jamais la guerre. Je fais le rêve, qu'avec cette foi, nous serons capables de faire reculer les conseils désespérés et que nous illuminerons les recoins sombres du pessimisme.
Avec cette foi, nous pourrons travailler ensemble, prier ensemble, lutter ensemble, aller en prison ensemble, soutenir la liberté ensemble. Ce sera un jour merveilleux. Les étoiles du matin chanteront ensemble et les fils de Dieu pousseront des cris de joie.
